Chemin de Vie, chemin de Grâce

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A lâge  de 12 ans, je quitte le foyer parental pour venir travailler à Montréal à l’hospice Gamelin avec Sœur Bibiane (Gracienne Lebel), qui est la responsable au département des Dames Pensionnaires au 3e étage. Elle devient alors, pour moi, la personne-témoin Un jour, alors que je suis à la chapelle, durant le temps des fêtes, je regarde Jésus dans la crèche et j’entends dans mon cœur une voix qui me dit :«Viens, suis-moi», je savais déjà que Jésus m’appelait à la vie religieuse, mais je n’en ai soufflé mot à personne. J’ai gardé cela dans mon cœur jusqu’à l’âge de 18 ans. J’en ai parlé à mes parents et ce fut le grand départ. 

 Je suis entrée à la nouvelle Maison mère, parmi les premières postulantes qui franchissent ces portes. Après ma profession, je me dirige en service social à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont pendant 3 ans.

 Par la suite, je suis interpelée pour Moffet, dans le diocèse de Rouyn-Noranda qui venait d’être inauguré ayant à sa tête Mgr Jean-Guy Hamelin, en Pastorale Paroissiale et Jésus m’adresse sa Parole : «Ce n’est pas vous qui m’avez choisie, c’est moi qui vous ai choisies». Cette Parole me réconforte et me donne l’élan nécessaire pour accepter ce nouveau défi. J’anime la liturgie du dimanche; je prépare les jeunes mariés au baptême de leur enfant. Je visite les familles et surtout j’aime les gens, leur grande simplicité, je les écoute, je prie avec eux, confiant leur cause au Seigneur. Quels moments intenses de bonheur! En 1977, avec Sœur Ghislaine Landry et Jérôme St-Pierre, o.m.i, nous fondons le Café Chrétien Centre-Sud, sur la rue Ste-Catherine, à Montréal.  Belles années où j’ai pu annoncer Jésus-Christ, connaître et aimer les jeunes. En 1979, je participe à la mise  sur pied un autre Café Chrétien sur la Rive-Sud, à Longueuil.

 En 1984, j’accepte l’invitation de Sœur Claire Lehoux, travailleuse sociale à l’emploi du CSSMM pour venir aider au «blitz» des antécédents biologiques et des retrouvailles. Cette expérience de 2 ans m’a donné beaucoup de joie, car je me sentais un instrument de consolation et de pacification pour les mères qui recherchaient leurs enfants et pour les enfants qui recherchaient leurs mères.

  De 1985 à 1987, je deviens responsable de la formation pour les Aspirantes et les Novices à Montréal. En 1987, je poursuis mon bac en Pastorale, option «Counseling». Je deviens Conseillère provinciale et Supérieure locale au 1575 rue Plessis, où j’exerce un ministère d’Accompagnement  humain et Spirituel auprès des Couples, des Familles, des Jeunes et des Personnes en difficulté. Ce sont pour moi de très belles années qui m’ont enrichie, car j’ai pu constater l’action de la Providence dans les cœurs.

 En 1990, je travaille à l’organisme populaire «Chez Émilie», où je m’initie aux Mouvements d’Entraide Populaire ave Sœur Georgette Bertrand. Elle est pour moi, un exemple d’amour du plus faible, d’écoute et de patience. En 1991, je fonde un Centre de Jour l’Entraide Émilie, avec Madame Claire Paquette, Associée-Providence. Quelle belle expérience de foi, de confiance en la Providence et de fraternité, jusqu’en 2003. Cet organisme était situé au 5740, rue St-Urbain, à l’angle de la rue Bernard, donc, sur la «Terre Providence». Le Seigneur n’est pas distrait.

 Depuis déjà plusieurs années, j’anime des rencontres spirituelles avec le groupe de l’Entraide Émilie que je reçois chez moi. J’accompagne aussi humainement et spirituellement plusieurs personnes en me déplaçant, car l’une est aveugle, l’autre ne fonctionne qu’en chaise roulante. En plus, d’autres personnes que je soutiens moralement par téléphone ou autre. Je demeure à la Résidence St-Dominique où j’essaie d’être un témoin de la Providence par de petits services rendus aux personnes âgées, le service lors des fêtes des anniversaires des résidents et résidentes. J’apporte un souffle spirituel dans la préparation aux temps forts de l’année liturgique.

 Je participe au bazar de la paroisse Ste-Jeanne d’Arc et j’anime un groupe d’Associés-Providence.

 Appartenant à la Résidence du 2375, rue de Chambly depuis plusieurs années, j’y goûte des moments forts de vie fraternelle. Je peux vous assurer : «Jamais, j’ai entendu quelqu’une parler en mal d’une compagne». Quel bienfait pour l’âme! Le climat d’entraide fraternelle est toujours à l’honneur. En juin 2011, le Conseil Provincial sollicite les membres de notre Communauté pour devenir le lieu du Noviciat. Malgré les obstacles et les dérangements nous avons accepté avec joie. Je peux vous révéler que c’est une grande grâce que le Seigneur nous a octroyée, car nous qui vieillissons, nous croisons les jeunes novices qui, comme nous, désirent donner leur vie à Dieu et poursuivre la Mission d’Émilie Gamelin au cœur de l’Église. Les jeunes novices nous communiquent leur entrain, leur joie, et nous, notre sagesse et notre amitié

 Providence de Dieu, je vous remercie de tout.

Lucille Vadnais, s.p.

Qui est Merline?                            

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  Je suis Jude Merline Bernard, née à Beraud dans la région de Torbeck,  en Haïti, issue d’une famille catholique de six enfants, dont je suis la deuxième. Depuis mon jeune âge, je portais le désir de devenir religieuse. C'est ainsi que je nourrissais alors ma relation à Dieu par la prière, la méditation de la parole, l’engagement en paroisse. Avant de connaître la Congrégation des Sœurs de la Providence, je travaillais déjà dans une école. Cette rencontre s'est faite par l'entremise d'une jeune qui était déjà en cheminement avec elles. En fait, c'est en juin 2014 que j'ai fait la connaissance  des sœurs en Haïti. J'ai décidé de faire un Camp vocationnel chez les sœurs. Pendant ce camp et même après, je sentais toujours le feu de l'appel de Dieu qui brûlait à l'intérieur de moi. Ce qui a motivé mon choix pour cette Congrégation, c'est surtout l'engagement et le dynamisme des sœurs que j'ai vues pendant mon expérience, durant le camp. Présentement, en tant que novice en année apostolique, je poursuis ma formation en me laissant inspirer par la vie et la spiritualité de d’Émilie Gamelin. En plus de suivre les cours à l'interne et à l'externe, je suis aussi impliquée dans trois apostolats différents. Au Pavillon Providence, je participe à la mission en écoutant et en échangeant avec nos sœurs aînées. Cet apostolat me permet aussi de mieux connaître l'histoire de notre Congrégation car j'ai le privilège d'être en contact avec des femmes sages qui me partagent généreusement leur expérience de vie consacrée.   C’est un véritable cadeau pour moi de travailler avec ces femmes qui ont tout donner  pour le  service  du  Royaume. 

Je suis aussi engagée à Présence Compassion auprès des personnes itinérantes. De plus, tous les jeudis, j'assiste une enseignante,  à l'école Sainte Jeanne d‘Arc, située à 10 minutes de marche de notre maison de Chambly. Là aussi, je me sens choyée d'être une présence compatissante pour les enfants en provenance des milieux défavorisés. Je collabore avec l’enseignante et parfois, j'anime certains ateliers. Ma présence dans cette salle de classe me permet d'être plus proche des enfants vulnérables à qui j'accorde un peu plus de te avait tendance à se replier sur elle-même et qui est passée de l'isolement à l'ouverture aux autres. Au début, elle ne voulait communiquer avec les autres,  y compris moi. Mais peu à peu, en étant respectueuse et bienveillante envers elle, elle a décidé de s’ouvrir à moi et aux autres. Je me réjouis également d'être là et d'apprendre d'eux! Ma présence auprès de ces enfants me procure un   bonheur parfait  car  je crois que je vis  l'Évangile en travaillant avec des enfants de différentes cultures,dans  un contexte québécois tellement différent du mien  .

 Je rends grâce à Dieu de m’avoir appelée et choisie au sein de cette Congrégation pour servir les plus pauvres et être témoin de son Évangile, dans la simplicité et la charité, à l’instar d'Émilie Gamelin. Mon rêve c’est de servir les autres avec joie pour la gloire de Dieu.

 Providence de Dieu je crois en vous!

 Jude Merline Bernard, novice apostolique, s.p

 

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                            La santé, un bien qui engage toute une vie

  D’aussi loin que j’ai souvenance, je réalise que les malades ont habité ma vie,     comme pour Émilie Gamelin qui leur a donné le meilleur d’elle-même. Dès ma   jeunesse, au foyer familial, dans le beau Témiscouata, j’ai eu l’occasion de passer   des heures, seule avec ma grand-mère, de lui rendre des services, de l’écouter et   d’apprécier sa grande sagesse.

  Elle a semé en moi le désir de m’installer à Montréal et de me trouver un travail   auprès des malades, à l’hôpital du Sacré-Cœur qui appartenait alors aux Sœurs de la Providence. Quelque temps plus tard à l’hôpital de Rivière-du-Loup où j’ai été hospitalisée, je fais leur connaissance et je me sens appelée à me joindre à elles en entrant au postulat en juillet 1956.

  C’est le domaine de la santé qui deviendra mon champ de mission. Je m’inspire d’Émilie Gamelin qui aimait beaucoup les pauvres et les malades et c’est ainsi que je commence des études en soins infirmiers pour travailler à différents endroits comme à l’Hôpital du Christ-Roi, Verdun, au Foyer Émilie-Gamelin, sur la rue Dufresne, Montréal, au Foyer Drapeau de Ste-Thérèse de Blainville, à St-Vincent de Paul de Laval, à Coteau du Lac, au Centre Berthiaume du Tremblay, Montréal, (13 ans).

  Dans tous les ministères que j’ai eu le bonheur d’exercer auprès des malades, soit comme infirmière ou comme coordonnatrice, dans ma Communauté ou chez les Sœurs de Ste-Croix, (15 ans),  soit en donnant les soins réguliers ou pour les personnes mourantes, de jour ou de nuit, je me suis toujours fait un devoir d’être à l’écoute, disponible, patiente et respectueuse de chaque personne.

  J’ai beaucoup apprécié de pouvoir appuyer mes expériences de travail sur des études appropriées, soit en psychogériatrie ou en médecine tropicale ou en secourisme.

J’ai eu de lourdes tâches à gérer, mais toutes mes activités m’ont procuré le sentiment du devoir accompli et apporté la reconnaissance des bénéficiaires. Souvent J’ai dû faire preuve d’ouverture d’esprit, de discrétion, de disponibilité, tout en étant à l’écoute des personnes.

  J’ai voulu, au cours des années, donner aussi de mon temps à titre de bénévole à l’Hôpital du Sacré-Cœur, aux diabétiques, dans l’artisanat et la couture, en réflexologie, en podiatrie, etc…

  J’éprouve beaucoup de reconnaissance envers ma Communauté de m’avoir  favorisée pour vivre mes différents engagements avec le souci de proclamer l’amour du Seigneur, la compassion !

J’aime à penser que Mère Gamelin, qui aimait beaucoup les pauvres, serait heureuse de me voir continuer son œuvre.

  Pour toutes ces années et spécialement en cette année de mon jubilé de diamants, je veux exprimer ma reconnaissance au Seigneur, en m’associant au Magnificat de Marie. 

 Jeannine LeBel, s.p.

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 Ma grande aventure avec mon Dieu Providence

 Comme Jésus ne peut plus se promener physiquement dans les rues de Montréal, il se sert de moi pour le faire. Comme baptisée d’abord, et ensuite comme religieuse consacrée à la Mission Providence, à la suite de notre fondatrice Mère Émilie Gamelin. Il m’a envoyée surtout vers ceux dont personne ne s’occupait. C’était un temps de pleine action pour moi et mon cœur était ouvert à des personnes atteintes du VIH  qu’on avait peur de côtoyer, de soigner même. Ces gens se sentaient mis à part et rejetés de la société.

 Comme ma mission Providence m’interpellait à aller vers ces gens en détresse, je me suis laissée guider par ces jeunes. Ils me demandèrent d’ouvrir un Centre de jour pour cheminer dans la foi avec eux. Une  nuit, j’ai été réveillée par la voix de ces jeunes qui m’invitaient à aller plus loin avec eux. Je me suis levée aussitôt et j’ai rédigé une demande au Conseil Provincial.  Avec les personnes atteintes que je côtoyais, mon premier réflexe c’était de les aimer avec beaucoup d’amour et de respect. Je les considérais avec le regard de Jésus, sans les juger, ni les condamner, mais en étant tout simplement, avec eux, présence d’amour et d’accueil.

 J’ai beaucoup prié et j’ai abandonné le projet à la Divine Providence. À ma grande surprise, j’ai reçu une réponse positive à ma demande et le Centre a pu voir le jour, le 15 octobre 1997, dans ma communauté du 2350 De Maisonneuve. Tout d’abord  un Conseil d’Administration compétent a pris forme; la Providence a mis sur notre chemin des personnes qualifiées et un religieux du Saint-Sacrement s’est offert comme aumônier. Nous avons appelé le Centre  ‘’La Fraternité Émilie’’. Quelle délicatesse du Seigneur! Au sein du Conseil d’Administration, nous avions même des personnes atteintes qui représentaient leurs confrères.

 Nous voulions  vivre la spiritualité de la Providence par des célébrations eucharistiques, par le partage du quotidien à travers la Parole de Dieu et la récitation des Vêpres. Nous prenions parfois un repas ensemble et nous organisions avec eux certains loisirs culturels, comme des voyages de ressourcement dans les monastères ou la visite des musées religieux.

 Personnellement, j’avais une grande confiance en la Providence, car c’est elle qui nous a tout obtenu gratuitement, tant pour meubler notre Centre au complet, que pour financer les activités courantes de la Fraternité. Nous ne pouvions faire autrement que prier beaucoup pour tous nos bienfaiteurs. Il me semble qu’il n’y a rien de plus beau ni de plus grand que d’aller porter dans les rues, les maisons, les autobus ou le métro, cette vie de Jésus-Christ qui est le soleil de mon cœur, la vie qui se reflète à travers moi afin qu’elle transparaisse. Pour moi, c’est cela la grande aventure amoureuse avec mon Dieu Providence. Encore aujourd’hui, je continue chaque jour d’être porteuse de ce Dieu Providence, de ce Soleil intérieur qui toujours m’éclaire le cœur et l’esprit. Je ne cesse de chanter :

 «Providence de Dieu, je crois en TOI»

 Madeleine Gascon, s.p.

MON ENFANCE… UN PILIER POUR L’AVENIR

  Vous parler de mon ministère, c'est vous raconter le cheminement du vécu de mon enfance jusqu'à ce jour.

  Je suis née à Saint-Alphonse-Rodriguez, région de Lanaudière. Je suis l'aînée d'une famille de cinq  enfants. Mo

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n père est cultivateur et la famille grandit sur la ferme. Ma mère  me parle souvent de Dieu et de l'amour du prochain. Mais comme elle est de  santé fragile, je m'investis grandement aux travaux de la maison et de la  ferme. Pour moi, c'est une joie de pouvoir aider les miens et les voisins.

 

  Dans notre milieu nous n'étions pas fortunés. Alors, on s'entraidait beaucoup. Si un membre des familles voisines était malade ou éprouvé, si une maman accouchait, nous prêtions main-forte. Lors des périodes de grands travaux à la ferme, tous s'y mettaient, nous allions d'une ferme à l'autre, ce qui nous permettait d'avoir le personnel requis pour passer au travers des corvées.

Alors nous vivions une grande fraternité, le partage et surtout la charité. C'est de là qu’est venu l'appel de ma vocation et celui de la mission qui m'a été confiée par la communauté, la visite à domicile.

  Alors nous vivions une grande fraternité, le partage et surtout la charité. C'est de là qu’est venu l'appel de ma vocation et celui de la mission qui m'a été confiée par la communauté, la visite à domicile.

Depuis près de 23 ans que je suis active dans le service aux démunis de la paroisse Saint- Stanislas-de-Kostka Montréal, et des paroisses environnantes. Je visite des malades, des personnes seules, des personnes âgées et des pauvres. Je suis appelée à faire beaucoup d'écoute tant à domicile qu’au téléphone et de la pastorale. Je conseille, soutiens, console, dépanne, oriente et parfois des événements surprises se produisent. Notre bonne Mère Émilie Gamelin permet que je sois là, au bon moment, sur place, pour porter secours. Voici des exemples : une dame seule et sans famille ne répond pas à mon appel téléphonique. Je décide de me rendre chez elle. Après que le propriétaire eut ouvert la porte, je trouve cette dame dans la baignoire. Elle a eu une faiblesse la veille et elle s'est retrouvée dans cette position durant 16 heures. Une autre personne à qui je suis allée porter la communion, à mon arrivée, fait un début de paralysie. Une autre, durant ma visite, s'évanouit. Toutes trois, je les secoure et accompagne à l'hôpital.

 Comme Mère Gamelin réglait souvent des chicanes, il en fut de même pour moi à quelques reprises. Une occasion se présenta où je suis intervenue dans l'entrée d'un  H.L.M. où il y avait une bataille entre trois dames âgées. Les policiers n'arrivaient pas à mettre la paix. Ces dames, dont l'une d'elles était ma protégée, me saute dans les bras, à la grande surprise des agentes de la paix qui se demandaient quel pouvoir me permettait de réussir à calmer et réconcilier ces dames en un instant.

  Dans mon travail, lorsque je visite ou reçois un appel téléphonique, je prie le Seigneur de m'éclairer et notre bonne Mère Émilie de me guider, de passer en avant de moi. Je puis affirmer qu'elle est toujours présente et fidèle à sa mission. Je remercie le Seigneur de me permettre de faire vivre, à des personnes, sa tendresse pour elles, par la compassion, l'accueil aimant, comme notre bienheureuse Émilie qui était un signe de la miséricorde et de la  Providence de Dieu pour son peuple.

Micheline Pellerin, s.p.

Une vie toute en musique

 Vivant à Boucherville depuis 17 mois, parler de mon ministère à Chandler, ravive des souvenirs de quarante-cinq ans passés dans cette belle région de la Gaspésie.

Mon ministère étant l'enseignement, j'ai donné le meilleur de moi-même à tous ces enfants que les      parents me con

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fiaient. Ma classe comprenait aussi des adultes. Tous mes élèves passaient les examens exigés par mon affiliation à l'École de musique Vincent-d'lndy. Je cite les matières à l'épreuve: littérature musicale, solfège, dictée, technique, gammes, arpèges, harmonie, contrepoint, analyse. Comme exécution : 2 études, 1 pièce de Bach, 1 mouvement de sonate, 2 pièces de style différent et de la lecture à vue. Tout doit être exécuté de mémoire à l'examen final et ces matières sanctionnent une année d'étude. Ce programme exigeant demande un travail assidu et bien fait pour réussir un certificat ou un diplôme selon le degré plus ou moins avancé.

De 1989 à 1996, quatre de mes élèves se sont classées premières de la Province de Québec parmi les étudiants des quatre-cents professeurs affiliés à l'École de musique Vincent-d'lndy. Durant mes années d'enseignement à Chandler, 41 élèves ont obtenu un brevet d'enseignement en piano, 1 en flûte et 2 en orgue. 4 ont poursuivi leurs études musicales à l'Université McGill et ont obtenu un baccalauréat.

Bien que la carrière musicale n'est pas le chemin de tous, il en reste que leur formation musicale leur assure, pour l'avenir, équilibre, maturité, discipline et le bonheur de faire de la belle musique. Je n'oublie pas que les parents de ces élèves ont également une grande part dans le succès de leurs enfants.

Pour compléter mes journées d'enseignement, le temps ne faisait jamais défaut pour répondre aux multiples besoins des démunis. Au cours de toutes ces années, Doris et moi avons réussi à avoir beaucoup de 'petits amis'. Nous étions les 'ma tante' d'une petite fille qui était venue passer la nuit avec nous, la police venant d'arrêter son père qui battait sa mère devant elle. A la fête des mères nous recevions une carte de la prison de Cowansville avec tous les bons vœux et la signature ‘'Votre fils’’....Nous ignorions que notre fils était si éloigné!

Ces anecdotes témoignent qu'avec la collaboration de nos Associés-Providence engagés auprès des pauvres et toujours disponibles à rendre service. La Providence nous a toujours accompagnées. Nous espérons qu'il reste encore quelques vestiges de notre passage en terre gaspésienne.

Isabelle Laporte, s.p.

 

         « J'ÉTAIS EN PRISON

            ET VOUS M'AVEZ VISITÉ »  (Mt 25, 36)

 Sortir de chez-soi pour aller « rencontrer Jésus » à la Prison Leclerc de Laval.  C'est ce que font quelques Sœurs de la Providence, comme bénévoles, une (1) fois par semaine, soit pour accompagner les détenues, lors d'une activité sociale, le mardi soir ou pour la messe dominicale, le samedi soir.

 Personnellement, comme bénévole depuis quelques années, je suis consciente de vivre la Mission de Jésus et de marcher sur les pas de la Bienheureuse Émilie Gamelin qui visitait les prisonniers, les pauvres, les exclus de la société.  C'est une occasion de manifester de l'amour et de la compassion et d'« avoir le coeur sur la main » i.e. manifester de la miséricorde envers ces personnes blessées de différentes manières, dont la souffrance morale est de beaucoup plus difficile à supporter que la souffrance physique.

 En sachant que chacune des prisonnières est habitée par le Christ, il devient plus facile de reconnaître que c'est aussi Jésus qui est prisonnier à l'intérieur de chacune d'elles.

 Actuellement, nous nous préparons à la fête de Noël et nous recueillons des articles permis d'offrir aux 220 détenues et peut-être davantage en décembre 2016.  Après la messe de Noël, le 24 décembre 2016, après avoir accueilli, dans nos coeurs, l'Emmanuel, « Dieu avec nous », les bénévoles auront le bonheur de procurer aux dames incarcérées de la Prison Leclerc, un surplus de joie, plus d'amour et de compassion, en offrant à chacune un sac de cadeaux, en cette période de l'année où plusieurs familles célèbrent ensemble l'anniversaire de naissance de Jésus.

 Je m'en voudrais de terminer ce bref message sans vous demander de prier pour les détenues qui ont tellement confiance dans la prière des Sœurs de la Providence.  Chaque samedi soir, après la messe, elles sont invitées à écrire des intentions de prière qui leur tiennent à coeur et nous (Sœurs de la Providence et autres congrégations religieuses qui vivent à la Maison mère) les supportons par notre prière.  Les intentions sont reproduites à l'ordinateur et affichées sur un babillard conduisant à la cafétéria centrale.  Au nom des détenues et des bénévoles, je vous dis: Demeurons en communion de prières !

                                                                                              Claudette Chénier, s.p.

Neveu2.jpgIsabelle Neveu     VIE de Quartier  Journal des Voisins, septembre 2016

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Soeur Annette Noël. supérieure provinciale, (à droite), ainsi que d'autres religieuses de la Congrégation des Sœurs de la Providence qui étaient présentes à la réunion du conseil d'arrondissement en juin dernier lors de l'annonce de la vente des terrains à la Ville de Montréal pour v aménager un centre communautaire et une bibliothèque (Photo : Philippe Hachiele)

Les Sœurs de la Providence : un cœur compatissant depuis plus de 100 ans

À la suite de la promesse d'achat par l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville de Montréal  de  la propriété  des Sœurs de la Providence sur la rue Grenet,  les religieuses poursuivent leurs œuvres de bienfaisance. La ville et l’arrondissement prévoient y aménager un centre communautaire et une bibliothèque.

Fondée en 1843 par Émilie Gamelin, la Congrégation des Sœurs de la Providence œuvre dans Cartierville depuis le début des années 1900. A l’époque, les religieuses avaient reconstruit l’Hôpital des Incurables, qui avait été ravagé par les flammes, sur un immense terrain du boulevard Gouin et l’ont renommé l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

Au fil des années, les sœurs se sont installées dans le quartier, participant aux tâches de divers organismes du milieu, notamment en santé, en éducation et dans les services sociaux. « Par nos gestes de compassion, de tendresse et de compréhension, nous souhaitons que les gens, à qui l’on offre notre aide, puissent avoir une petite idée de qui est Dieu pour eux », explique la supérieure provinciale de la congrégation, sœur Annette Noël.

Aujourd’hui, près de 200 sœurs résident dans Cartierville. Bien qu’elles soient de moins en moins nombreuses et de plus en plus âgées, elles continuent d’offrir leur soutien à la communauté en fonction de leurs capacités. « Certaines de nos religieuses travaillent à l’hôpital, d’autres font des visites à domicile, indique Annette Noël. Régulièrement, quelques-unes d'entre elles visitent aussi les prisonnières à l’Établissement de détention Leclerc à Laval pour prier avec elles. »

L’œuvre des Sœurs de la Providence se poursuit également à travers les actions de plusieurs organismes communautaires de Cartierville, dont Cartier Émilie, la Corbeille, le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI), la Maison des Parents de Bordeaux-Cartierville, l’Hôtellerie Providence. Les religieuses ont participé à la fondation de l’ensemble de ces organismes, qui  véhiculent encore aujourd’hui les valeurs d’entraide et de compassion célébrées par l’organisation religieuse

Par exemple, Cartier Émilie aide les personnes démunies au plan socioéconomique depuis 1962. «L’organisme a été fondé par la congrégation dans le but d’aider les immigrants. Des vêtements et des meubles étaient disponibles pour eux. On les aidait à apprendre le français et à trouver un logement », raconte la supérieure provinciale.

Qu’ils soient pauvres, immigrants, muets, handicapés physiques, handicapés mentaux et malades: les Sœurs de la Providence ont, depuis leur création, apporté leur aide à ceux et celles qui en avaient besoin, et ce, sans jugement. «Quand Dieu appelle, il appelle toutes sortes de personnes, il n’y a pas de couleur, de condition physique ni de culture spécifique », mentionne la religieuse en chef.

 Manque de relève

L’avenir de la congrégation est difficile à prédire pour Annette Noël. «On manque de relève, les jeunes femmes ne viennent pas nous voir. Les recrues que nous avons  présentement sont en Haïti », souligne-t-elle. La congrégation est également présente à l’international et est regroupée en quatre régions, nommées « provinces ». La Province Émilie Gamelin, dont Annette Noël est responsable, a des représentantes en Haïti, en Égypte et dans l’est des États-Unis.

Malgré tout, la supérieure provinciale reste positive et croit que la vie au sein d’une communauté religieuse va continuer. «Je me dis que la meilleure chose à faire présentement, c’est d’être le mieux possible ce que l’on est aujourd’hui », confie-t-elle.

La vente de leur propriété sur la rue Grenet est l’une des conséquences de ce manque de relève. « C’était très coûteux de garder une grande maison vide, précise-t-elle. Pendant un certain temps, nous avons essayé d’inviter d’autres congrégations religieuses à venir vivre avec nous. Mais, elles aussi voient leur nombre diminuer. »

Les sœurs conservent toujours leur Maison mère dans Cartierville sur la rue Salaberry, où le tombeau de la fondatrice, Émilie Gamelin, est installé. Cette femme dévouée inspire encore les religieuses aujourd’hui. Elle est, selon Annette Noël, plus présente que jamais. (De plus, la Résidence de Salaberry, où résident plus de 60 sœurs, avoisine la Maison mère). JDV 

 

 

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